Au cœur des années 2010, alors que la musique camerounaise était en pleine effervescence, un titre se détachait avec une énergie contagieuse et un refrain inoubliable : "Pinguiss" de Daniel Baka'a. Ce morceau, dont les images du clip que nous voyons aujourd'hui nous ramènent avec force à cette époque, est bien plus qu'une simple chanson ; c'est une véritable capsule temporelle qui réveille une douce nostalgie chez tous ceux qui ont dansé au rythme de ses sonorités entraînantes.
Dès les premières notes, "Pinguiss" annonçait la couleur : un rythme effréné, typique du Makossa ou d'une de ses variations modernes, qui invitait irrésistiblement à la danse. Les pas que l'on voit danser dans le clip, avec cette spontanéité caractéristique de l'époque, reflètent l'ambiance des boums, des fêtes de quartier et des maquis où ce son était une présence constante. La simplicité de la chorégraphie, facilement imitable, a contribué à sa popularité, transformant chaque auditeur en danseur potentiel.
La vidéo nous plonge directement dans l'esthétique des clips camerounais des années 2010. L'ambiance est décontractée, les danseurs affichent une joie authentique et une énergie brute. On y voit des scènes de rue, des rassemblements informels, le tout imprégné de cette atmosphère festive et communautaire qui caractérisait si bien le paysage musical camerounais de l'époque. Ces images, aujourd'hui, sont un véritable témoignage d'une époque, d'une manière de vivre et de célébrer la musique.
La nostalgie qu'évoque "Pinguiss" est multiforme. Pour beaucoup, c'est le souvenir de soirées endiablées, d'étés insouciants, et d'une période où la musique se partageait avec une ferveur particulière. C'est le souvenir d'un Daniel Baka'a au sommet de son art, offrant un titre qui a su capter l'essence d'une génération.
Mais au-delà de la nostalgie individuelle, "Pinguiss" incarne aussi une certaine innocence et une authenticité de la production musicale d'alors. Les moyens techniques étaient peut-être plus modestes qu'aujourd'hui, mais la créativité et l'énergie étaient décuplées. Ce titre est un rappel de la capacité de la musique camerounaise à créer des hymnes populaires qui traversent les âges.
Aujourd'hui, si vous lancez "Pinguiss" dans une fête, il y a de fortes chances que des sourires apparaissent sur les visages et que quelques pas de danse éparses se mettent en mouvement. Le son de Daniel Baka'a n'a rien perdu de sa puissance fédératrice. Il continue de faire danser et de réactiver une mémoire collective, prouvant que certains sons ne sont pas de simples modes, mais des marqueurs culturels intemporels. "Pinguiss", c'est la preuve que la musique, quand elle est bien faite, a le pouvoir de faire danser des générations entières et de leur rappeler une époque dorée.
Commentaires
La nouvelle danse est venue oooh... et dire que c'était la meilleure époque de notre existence